La mode est un éternel recommencement. Alors, ne mettez jamais à la poubelle les affaires que vous portez. S’il vous reste un survêt Champion USA et une casquette Fila au fin fond de votre placard, il est peut-être temps de devoir les ressortir.
En espérant que vous n’ayez pas mis à la poubelle vos originaux, car les marques de street wear font un retour phénoménal dans les shops. Aujourd’hui, les directeurs artistiques des plus grandes maisons, qui ont baigné dans l’univers street des années 90, s’en inspirent pour leurs collections. En ressortant un vêtement Kappa, c’est toute une partie de votre adolescence qui ressurgit. Un brin de nostalgie, synonyme de business pour certains.
De Sergio Tacchini à Ellesse, les années 90 sont les précurseurs d’une tendance que l’on retrouve à nouveau aujourd’hui. Les créateurs tels que Supreme, Etudes, The Vetements ou Comme des Garçons, remettent le street wear sur le devant de la scène. Tous multiplient les collaborations avec les marques originales de street. Et leurs propriétaires se frottent les mains. Présentation des principales marques de street ressuscitées des années 90.
Nike
Air Max 97, Uptempo 95, Air Max 2017…. Nike a l’habitude de donner à ses paires de baskets le nom de l’année durant laquelle elles sont produites pour la première fois. Une manière de rendre les produits vintage et de les ressortir quelques années plus tard. Un éternel recommencement, donc.
Fila
Fila a fait son come-back ! Loin des projecteurs pendant quelques années, le F est de nouveau là. Rendue célèbre par le tennisman Björn Borg, la marque Fila a été rachetée par un homme d’affaires coréen, qui avait flairé la bonne affaire il y a quelques années.
Depuis, Fila, que l’on avait oublié, a su rebondir, grâce à ses produits rétros. D’autres marques tentent de prendre le même chemin, avec plus ou moins de succès.
Ellesse
Ellesse a connu son heure de gloire de 1991 à 1998. La marque de Léonardo Servadio (LS) a été fondée en Italie dans les années 60. Connu pour ses habits de ski, LS va rapidement changer de cible. En sponsorisant, au début des années 1980, le tennisman Boris Becker, puis Alain Prost quelques années plus tard, Ellesse s’achète une renommée internationale. Ensuite, dans les années 90, Ellesse s’attaque à une cible plus jeune en proposant des habits street wear, afin de sombrer à la fin des années 90. Sans doute aujourd’hui la marque la plus discrète de notre sélection.
Sergio Tacchini
Sergio Tacchini est une marque de tennis créée par le sportif du même nom. En 1978, Tacchini se fait un nom en sponsorisant la star mondiale John McEnroe. Dès lors, Sergio Tacchini acquiert une certaine notoriété, lui permettant de se développer dans d’autres sports, tels que la F1, le golf, le ski (sponsor de l’équipe d’Italie), puis la voile. De plus, dans les cours d’école, les jeunes s’arrachent les survêtements Tacchini, devant une référence citée par exemple par le groupe I’am dans « Je danse le Mia ». Puis, Tacchini n’a pas su prendre le tournant des années 2000. La marque fait moins rêver les jeunes, même si l’ancien joueur de tennis croate Goran Ivanisevic avait Sergio Tacchini pour équipementier lorsqu’il a remporté le prestigieux tournoi de Wimbledon en 2001.
Northface
Survêt, casquette new Era visée sur la tête, mais il vous faut bien porter une veste. Alors, vous avez le choix entre Helly / Hansen et Northface si vous voulez vous la jouer rétro. Northface revient dans le game, en atteste la collection capsule avec Supreme.
Reebok
À l’instar des sneakers Adidas, Reebok fait un retour fracassant sur nos panards. Si la Stan Smith a été vendue à plusieurs millions d’exemplaires en 2015, la Reebok Classic, icône des années 90, a profité de ce retour vers le futur pour vendre elle aussi des milliers de Reebok Classic. Pas besoin de R&D, les consommateurs veulent du vintage.
Champion USA
Sans doute le retour le plus retro d’entre tous. Champions USA, ce sont ces sweats à capuches vendus en supermarché lorsque l’on était jeune, à côté des baskets Atemi, de la montre calculette Casio et non loin d’une bouteille de Canada Dry. Aujourd’hui, tout bon hipster qui soit se doit d’avoir un T-shirt Champion dans son placard. Ou bien, ce survêtement à pressions qui te faisait encore passer il y a quelques années pour un fan de tuning filmé par Confessions Intimes. La marque revient fort, avec ses sweats à cols ronds, ses pulls à capuche, orné d’un C si Célèbre.
Kappa
Kappa se définit comme « un équipementier sportif depuis 100 ans ». En 1916, Kappa fabriquait des chaussettes à Turin. Depuis, la marque est passée par tous les états, et veut s’imposer aujourd’hui comme l’une des marques de street du moment. Côté marketing, ils multiplient les collabs, comme avec le créateur Gosha Rubchinskiy ou avec le festival de musique techno Kappa Festival à Turin.
K-way
K-way est célèbre pour ses vêtements imperméables et son coupe-vent de nylon, qui se range dans une petite banane. Symbole des années 80, la marque a su se montrer intelligente.
K-way adopte aujourd’hui un positionnement haut de gamme. Reprise en 2004, la marque est revenue en France, dans l’hexagone, son pays d’origine, en 2013, en même temps qu’aux 4 coins du monde, grâce à des produits iconiques remis au gout du jour. K-way propose aujourd’hui une collection plus élargie, comme des maillots de bains, des masques de ski ou des vestes de sports d’hiver. Imperméable à tout, sauf au succès.
Vans
Vans a été créé en 1966 par deux frères, Paul Van Doren et James VanDoren et trois autres mecs, tous fans de sports de glisse. La première Vans, la « Vans # 44 » a été lancée en 1966 en Californie. Ils fabriquaient et vendaient sur place la #44 pour limiter les coûts et ne rendaient pas la monnaie, tellement qu’ils avaient peu d’espèces dans la caisse. La « Era » sortira en 1975 et lancera le succès de la marque. En 1994, Vans délocalise sa production à l’étranger et inonde le marché mondial. 23 ans plus tard, Vans est toujours là, devenant l’une des marques préférées des hipsters.