On ne présente plus le carré Hermès. Ce foulard iconique a marqué et continue à marquer l’histoire de la mode de son empreinte.
Le carré Hermès a fait tourner presque autant de têtes qu’il en a élégamment recouvert. Depuis quatre-vingt ans, ce foulard iconique représente la quintessence du luxe et du style pour des millions de femmes à travers le monde. Il s’en vend un toutes les trente minutes, assure la marque. Que l’on ne contredira pas : des jeunes filles de bonne famille qui recevaient de leur grand-mère leur premier Hermès comme un rite de passage vers l‘âge de raison aux stars d’Hollywood qui lui ont donné un cachet glamour, le carré est devenu mythique. Le must have de plusieurs générations.
Sa différence réside dans son ADN : il est fait dans une soie pure ; son format est toujours de 90 x 90 centimètres ; l’ourlet est toujours roulé et cousu à la main.
Les plus de mille modèles qui figurent dans la fameuse carré-othèque de la marque témoignent de la pérennité et de la créativité de la marque, depuis sa création en 1937.
Les caractéristiques du carré Hermès pour être constantes n’empêchent pas le renouvellement. C’est d’ailleurs ce qui a fait la force de la marque. Ce n’est pas par hasard que 60 % du chiffre d’affaires d’Hermès repose sur ses carrés.
Depuis longtemps, les artistes entrent en scène et se saisissent de l’icône pour lui insuffler une modernité toujours renouvelée. Et lui assurer un public de fans.
Comment le porter ? Aujourd’hui, dixit Marie Claire, on le fait bouillonner dans l’échancrure d’une chemise d’homme que l’on accompagne d’un jean et de baskets. Mais on peut aussi avoir envie de ressembler à Grâce Kelly ou Romy Schneider et le nouer sous le menton ou bien se la jouer hippie chic en l’enroulant comme un turban sur la tête, ou à la taille comme une ceinture.
Le carré Hermès, l’histoire d’un mythe
Il s’en vend un toutes les trente minutes dans le monde. Le carré en twill de soie (90 x 90 cm) s’est construit en 80 ans une solide histoire : du glamour hollywoodien au classicisme des jeunes filles de bonne famille, il est aujourd’hui le jeu d’artistes, comme Julio Le Parc qui vient de présenter sa version à Art Basel. Saga d’un classique français.
Leurs grands-mères l’ont porté à la Grace Kelly, sagement noué sous le menton. Leurs mères, qui rêvaient d’exotisme et de fraternité, l’ont enroulé en turban, avant d’en ceindre leur taille pour féminiser leur silhouette de working girl. Aujourd’hui, les filles et les petites filles le font bouillonner dans l’échancrure d’une chemise d’homme portée avec un jean et des Stan Smith, et le commandent sur la toile. Les générations et les modes passent, le foulard Hermès demeure. À près de 80 ans, ce parangon du chic à la française fait toujours tourner les têtes…